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policier qui assiste a une formation en classe
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L’Université du Québec en Outaouais (UQO) est très heureuse d’annoncer la signature d’une entente significative avec le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) pour le développement et la prestation d’une formation continue en santé mentale. Cette formation d’une durée de sept heures sera offerte à cinq groupes de 20 policiers et de policières sur une base volontaire. Le directeur du SPVG, M. Luc Beaudoin, et le doyen de la formation continue, des partenariats et de l’internationalisation (DFCPI), M. Dave Blackburn, ont officialisé l’entente la semaine dernière en y ajoutant leur signature. 

Le 31 mai dernier, un premier groupe de 20 cadres et employés du SPVG a participé à la formation Agir en leader de la santé mentale au sein des corps policiers. Cette formation sur mesure a été conçues et animée par le doyen du DFCPI de l’UQO. D’ailleurs, en plus d’avoir été clinicien en santé mentale, professeur et chercheur dans ce domaine, M. Blackburn possède une vaste expertise auprès des métiers d’urgence ayant été officier supérieur des Services de santé des Forces armées canadiennes, dont le gestionnaire national de l’éducation et de la formation en santé mentale. Rappelons que les Forces armées canadiennes se sont imposés en leader national et international en développant, pendant les années de contribution canadienne à la guerre en Afghanistan, un imposant curriculum de formation en santé mentale et en résilience.

Une rencontre de rétroaction est prévue au courant du mois de juin avec les responsables du Comité pairs-aidants et du Comité directeur santé psychologique du SPVG afin de bonifier la formation. Celle-ci sera offerte à quatre autres groupes de 20 policiers et policières chacun au courant de l’automne.

La formation Agir en leader de la santé mentale au sein des corps policiers vient répondre à un besoin de la plus haute importance au sein du SVPG qui travaille depuis plusieurs mois à déstigmatiser les questions de santé mentale au sein de son service de police. Or, la formation permet d’outiller les policiers et les policières pour protéger la santé mentale, pour détecter les signes et symptômes et pour se soutenir entre pairs.

« Les policiers et les policières sont de véritables leaders communautaires et des services à la collectivité. Ils et elles feront tout le nécessaire pour aider et protéger leurs concitoyens et concitoyennes. Les membres du SPVG sont confrontés de manière quotidienne à des événements stressants ou potentiellement traumatiques. Il s’agit d’un métier très difficile et certains événements peuvent avoir un impact direct sur la santé mentale. L’uniforme de police n’est pas un bouclier contre toutes les épreuves et les rigueurs de leur domaine professionnel et de la vie quotidienne. Cette formation permet d’outiller les policiers et les policières à faire face à ces événements et à prendre des actions concrètes au moment opportun en santé mentale » a mentionné le doyen et formateur Dave Blackburn.

« Il est primordial que nous mettions tous les efforts nécessaires pour assurer un leadership positif en matière de santé mentale auprès de nos policiers, policières et employés civils. Nous sommes privilégiés d’avoir pu développer ce partenariat avec l’UQO afin de mettre à profit nos experts locaux dans la recherche de solutions aux enjeux bien réels et complexes auxquels nous sommes confrontés. Cette démarche s’inscrit aussi dans la foulée d’une recommandation du coroner visant à prévenir une autre tragédie comme celle que nous avons vécue l’année dernière, a expliqué le directeur du SPVG, monsieur Luc Beaudoin. Non seulement l’uniforme n’est pas une carapace, il est souvent lourd à porter. Les policiers et policières prennent soin de la population, alors nous devons aussi nous assurer de prendre soin de notre personnel. La particularité de notre domaine exige que nous ayons des services spécialisés à portée de main et que nos employés soient outillés à détecter des problématiques de santé psychologique et à soutenir leurs pairs. »

Cette formation, dont les premières démarches de mise en place ont été faites quelques semaines après le décès par suicide d’un policier du SPVG, vient répondre à l’une des recommandations de la coroner, Me Francine Danais, qui invite le SPVG à mettre rapidement sur pied un programme de pairs-aidants.

Enfin, cette entente dans le domaine de la santé mentale, entre l’UQO et le SPVG, est le premier pas d’une collaboration locale notable, pertinente et d’actualité. Le DFCPI de l’UQO est fier de pouvoir mettre son expertise au profit de ceux et celles qui s’investissent jour après jour à aider nos concitoyens et concitoyennes et protéger notre ville de Gatineau.

 

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