Contexte

Les enjeux environnementaux sont souvent identifiés comme le plus grand défi du monde contemporain. Ces enjeux sont aujourd’hui bien documentés et certaines solutions sont clairement identifiées. Pourtant, il apparaît que ces solutions ne sont pas mises en œuvre assez rapidement et que les actions des gouvernements, organisations et entreprises ne sont pas suffisantes.

Cette formation vise d’abord à informer les personnes participantes de l’état des connaissances scientifiques sur l’urgence climatique et la crise de la biodiversité. Fort de ces apprentissages, les personnes participantes seront ensuite amenées à discuter de leurs capacités à devenir des moteurs dans la transition vers une société durable, comme membre du personnel, gestionnaires ou membres élus.

Cette formation de neuf (9) heures en écocitoyenneté se décline en trois ateliers d’apprentissage distincts, mais complémentaires.

• Atelier 1 | Comprendre l’urgence climatique - Benoît Gendreau-Berthiaume
• Atelier 2 | Les crises de la biodiversité - François Lorenzetti
• Atelier 3 | Faire face aux crises environnementales : construire des relations et des mobilisations porteuses de transition sociale-écologique - Emmanuelle Larocque

Objectifs pédagogiques

Au terme de la formation, les personnes participantes seront en mesure de :

• décrire la situation climatique de la planète et d’identifier les principales causes et conséquences des bouleversements récents ;
• faire état de la situation de la biodiversité actuelle sur la planète et des principales menaces à son intégrité ;
• décrire les principes de bases des gouvernances et mobilisations environnementales locales, régionales, nationales et internationales ;
• identifier les stratégies les plus porteuses pour sa mobilisation professionnelle.
• mieux comprendre les différents axes de la transition sociale-écologique (politique, socio-culturel, environnementale et économique) et les enjeux sous-jacents.
• expliquer le lien entre la justice écologique, la décolonisation et la transition sociale-écologique (TSE)
• mieux saisir la place de l’action collective et de la mobilisation citoyenne pour la mise en œuvre projets d’innovation sociale fondés sur les réalités locales.
• être mieux outillé pour prendre position face à la TSE et contribuer à la mise en place de « récits de changements » au sein de vie quotidienne ou de votre lieu de travail.

Contenu

• Fonctionnement du système climatique
• Causes et conséquences du réchauffement climatique
• Principales sources actuelles d’émission de gaz à effet de serre
• Causes et conséquences de la crise de biodiversité
• Définir et démystifier le concept de « transition sociale-écologique » (TSE)
• Activité réflexive sur les imaginaires collectifs de la TSE
• Fondements épistémologiques, axiologiques et théoriques du modèle transformatif de la TSE
• Examiner certains des enjeux sous-jacents, freins et leviers de la TSE
• Regard critique sur les rapports dominants à la nature et exploration des moyens pour renouveler ces rapports/revaloriser et préserver le patrimoine naturel existant

Approche pédagogique

Les deux premiers ateliers concernent les connaissances scientifiques de l’urgence climatique et des crises de la biodiversité. Ces connaissances seront présentées de manière interactive, pour favoriser à la fois l’assimilation des contenus et l’engagement des personnes participantes.

L’approche pédagogique du troisième atelier sera dynamique et interactive. Elle est constituée de présentations magistrales, de discussions en petits groupes et d’une activité collaborative visant à amplifier les récits de changement et à trouver des moyens pour les mettre en acte.

Clientèle cible

Toute personne, entreprise ou organisation désirant amorcer ou continuer un engagement environnemental et qui désire en apprendre davantage sur le concept de la transition sociale-écologique pour devenir un acteur ou une actrice de transformation dans son milieu.

Durée et unités de formation continue (UFC-UQO) 

Cette formation est d’une durée de 9 heures et donne droit à 0,9 UFC-UQO.

Logistique et déroulement

• Les groupes seront limités à un maximum de 15 personnes participantes.
• La formation se déroulera via la plateforme Zoom.
• Pour assurer une bonne qualité de connexion, un accès Internet à haute vitesse et un microphone sont nécessaires.
• Bien que l’utilisation d’un ordinateur soit privilégiée, d’autres dispositifs technologiques sont également acceptés.
• Afin de maximiser l’interaction et la dynamique de groupe, nous recommandons fortement l’utilisation d’une caméra.

Personnes formatrices 

Benoît Gendreau-Berthiaume est chargé de cours au Département des sciences naturelles et au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais depuis plusieurs années. Il est également professionnel de recherche pour le Centre d’étude de la forêt (CEF-UQO).

Il est responsable de la gestion d’une expérience de biodiversité IDENT en Outaouais qui fait partie d’un réseau international d’expérience de biodiversité (Treedivnet). Il a coordonné la mise en place de cette expérience et assure son entretien depuis 2020.

Il coordonne le programme FONCER en foresterie urbaine (UFOR) et finalement, il coordonne également un petit projet de foresterie urbaine en collaboration avec la municipalité de Ripon qui a pour objectif d’augmenter la résilience de la forêt urbaine et périurbaine de la municipalité de Ripon (https://isfort.uqo.ca/foret-urbaine-de-ripon/).

François Lorenzetti, Ph. D., est professeur en sciences naturelles à l’Université du Québec en Outaouais et chercheur à l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT). Biologiste de formation, il s’intéresse aux relations entre les plantes et les animaux à différentes échelles spatio-temporelles et à différents niveaux d’organisation. Les interactions entre la dynamique des populations de plantes et celles d’animaux présentent un intérêt particulier du point de vue fondamental et dont les résultats peuvent guider la gestion des milieux naturels ou aménagés pour leurs différentes ressources. Ses travaux l’ont amené à examiner les enjeux de biodiversité en lien avec les perturbations naturelles et anthropiques. Il est membre du Comité d’expert sur le maintien du couvert forestier pour la SÉPAQ.

Emmanuelle Larocque, Ph. D., est professeure au Département de travail social de l’Université du Québec en Outaouais. Travailleuse sociale de formation, elle cumule plusieurs années d’expérience d’intervention dans les domaines de la santé mentale et communautaire au Canada et en Nouvelle-Zélande. Pre Larocque possède une expertise en approche narrative, en yoga thérapeutique et en intervention par la nature. Au niveau de la recherche, elle s’intéresse aux deuils écologiques et aux processus d’attachement aux lieux, au développement de pratiques écosociales et aux enjeux relationnels de la transition socioécologique. Elle est chercheure associée au Centre de recherche en éducation relative à l’environnement et à l’écocitoyenneté et elle est responsable du collège international de l’Association du Réseau REBBEL – Recherche, biodiversité, bien-être et loisirs.