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Table des matières
Corps

Contexte 

Plus que jamais, la santé mentale des hommes et des femmes qui œuvrent au sein des métiers d’urgence doit être au cœur des priorités de toutes les organisations et tous les gestionnaires de ces domaines.

Ce colloque s’adresse directement à tous les membres des métiers d’urgence (paramédic, police, incendie, sécurité civile, santé et services sociaux, services correctionnels, services de renseignement, immigration, aéroportuaire, garde côtière, pour ne nommer que ceux-là).

Lieu

Université du Québec en Outaouais

Grande salle, Pavillon Alexandre-Taché

283, boulevard Alexandre-Taché

Gatineau (Québec)  J9A 1L8

Horaire du colloque

8 h                                 Accueil

8 h 30                           Mots de bienvenue

9 h à 10 h 15                De l’uniforme au désir d’en finir ! Des outils pour déceler la détresse profonde

10 h 15 à 10 h 30         Pause-santé

10 h 30 à 11 h 45         L’intelligence émotionnelle: un outil de prévention contre le stress opérationnel

11 h 45 à 13 h               Diner

13 h à 14 h 15               Urgent besoin de contrer la stigmatisation au sein des métiers d’urgence : pistes de solution

14 h 15 à 14 h 30         Pause-santé

14 h 30 à 15 h 45         Le stress au maximum du maximum : les soins critiques en zone de guerre. Les effets sur le dispensateur et sa famille.

16 h                               Mot de la fin

16 h 30 à 18 h 30        Réseautage   

Résumés des conférences

De l’uniforme au désir d’en finir ! Des outils pour déceler la détresse profonde, avec Martine Laurier, MSM

Martine Laurier se livre à un puissant témoignage dans cette conférence dont l’objectif est d’encourager ceux qui luttent contre des problèmes de santé mentale, leurs proches, leur famille, leurs amis et leurs collègues de travail, à briser leurs propres tabous.

Ayant elle-même développé durant sa carrière policière un trouble de santé mentale, et ayant fait deux crises suicidaires, elle s’est donnée comme mission de partager son histoire afin de transmettre des outils et aider ceux et celles qui souffrent en silence.

Martine Laurier est conférencière, formatrice et coach en prévention suicide et santé mentale et autrice du Livre : « De l’uniforme au désir d’en finir ».  Elle a travaillé pendant 29 ans au sein du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) comme policière et enquêtrice. Pendant ses dernières années au SPVM, elle a donné plusieurs conférences en prévention de la santé mentale et du suicide. Souffrant elle-même de problèmes de santé mentale, elle a transformé ses propres défis en expertise.

En 2020, sa contribution a été reconnue. Elle a reçu la Croix du service méritoire (division civile) du Canada en récompense de ses efforts pour prévenir les suicides parmi les membres de son organisation policière.

L’intelligence émotionnelle : un outil de prévention contre le stress opérationnel, avec Martin Villeneuve, Ph. D.

L’intelligence émotionnelle est la capacité de maîtriser ses propres émotions, de reconnaître celles d’autrui et d’y réagir de façon appropriée.  Nos émotions nous accompagnent tout au long de notre vie et sont même indispensables à notre survie. Par contre, lorsque les émotions sont vives, celles-ci peuvent nous submerger, brouiller notre jugement et affecter notre prise de décisions. De plus, bien que l’anxiété nous prépare à faire face au danger, des excès d’anxiété répétés peuvent aussi avoir des effets nocifs sur notre santé mentale. Par conséquent, l’intelligence émotionnelle est un atout précieux, particulièrement dans les situations de crise ou d’urgence où le niveau de stress est très élevé et où l’on se doit de rester pondéré, désamorcer les tensions et garder son sang-froid.  Développer son intelligence émotionnelle c’est donc améliorer ses capacités de leadership, mais également ses capacités à gérer sa détresse émotionnelle et celle de son équipe. 

Martin Villeneuve a été spécialiste en gestion des ressources humaines au sein des Forces armées canadiennes pendant plus de 25 ans, dont 5 ans comme professeur au Collège Militaire Royal de Kingston au département de Psychologie et Leadership. Officier supérieur retraité des Forces armées canadiennes, il possède un doctorat en psychologie industrielle et organisationnelle (profil recherche et intervention) et s’intéresse depuis longtemps aux rôles et impacts des fonctions psychologiques sur la gestion du personnel. Il a acquis une vaste gamme d’expérience et de compétences reliées aux divers champs d’activités de la gestion du personnel, et ce autant au niveau de la recherche, des politiques que des stratégies. Il enseigne au Département des Relations industrielles et des Sciences administratives de l’UQO depuis 23 ans et intervient, à l’occasion, comme consultant, auprès d’organisations désireuses d’améliorer ses processus RH.

Urgent besoin de contrer la stigmatisation au sein des métiers d’urgence : pistes de solution, avec Dave Blackburn, Ph. D.

Plus que jamais, la santé mentale des hommes et des femmes qui œuvrent au sein des métiers d’urgence doit être au cœur des priorités de toutes les organisations et tous les gestionnaires de ces domaines. En plus des événements potentiellement traumatiques, les membres des métiers d’urgence sont quotidiennement confrontés à des événements stressants qui ont des impacts sur leur santé mentale. Qui plus est, il existe encore aujourd’hui dans les métiers d’urgence une forte présence de la stigmatisation liée aux questions de santé mentale et cela a des effets néfastes sur les personnes, les organisations et contribuent à accentuer les barrières aux soins. Devant ce contexte particulier des métiers d’urgence, il s’avère essentiel d’aborder les problèmes de stigmatisation et de barrières aux soins afin d’outiller les membres et les gestionnaires à devenir des leaders en santé mentale ainsi que pour développer une culture d’ouverture et d’entraide face à la santé mentale.

Dave Blackburn est doyen à la formation continue et au service-conseil de l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Auparavant, il était professeur en intervention psychosociale et chercheur ainsi que directeur du Département de travail social de l’UQO. Il détient un doctorat (Ph. D.) en sciences sociales, spécialisation en sociologie de la santé, de l’Université du Luxembourg et en codirection avec l’École de travail social de l’Université Laval.

Dave Blackburn est aussi un ex-officier supérieur des Services de santé des Forces armées canadiennes qui a été responsable pendant quatre ans des Services psychosociaux et de santé mentale en Europe, qui a été déployé à Kandahar en Afghanistan et qui a terminé sa carrière militaire comme gestionnaire national de la formation et de l’éducation en santé mentale.

Il a aussi été, le temps d’un mandat de 3 ans, commissaire à la Commission des libérations conditionnelles du Canada.

Ses intérêts de recherche touchent principalement le champ de la santé mentale des militaires, des anciens combattants, des intervenants d’urgence et des membres de leur famille. Il a fondé, en novembre 2017, l’Équipe de recherche et d’intervention en santé mentale des anciens combattants et de leur famille (ÉRISM-AC/F) de l’UQO. Depuis 2010, il est chercheur au sein de l’Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans, organisme dont il a reçu plusieurs financements de recherche. D’ailleurs, il a été nommé « Fellow » de cet institut de recherche en octobre dernier.

Le stress au maximum du maximum : les soins critiques en zone de guerre. Les effets sur le dispensateur et sa famille, avec Christine Gauthier, Inf Dipl, BA et Marc Dauphin, MSM, CD, MD.

Un couple depuis près de cinquante ans dans la vie, Christine et Marc présenteront tour à tour leur version de la vie avec un stress professionnel important, vie qui a culminé, pendant leur cinquantaine, avec le déploiement de Marc en Afghanistan, comme dernier officier-commandant canadien de l’Hôpital multinational de Rôle 3 de l’OTAN, à Kandahar au moment où cet établissement fut le centre de trauma le plus occupé de la planète, pendant l’été 2009, à un moment où l’hôpital recevait l’équivalent d’une fusillade de Dawson à toutes les 12 à 16 heures, continuellement, jour et nuit pendant des semaines. Par la suite, ils parleront du stress post mission et de ses conséquences sur leur vie.

Christine Gauthier, Inf Dipl, BA

En 1976, M. Marc Dauphin et Mme Christine Gauthier se sont mariés sur la Base des Forces canadiennes d’Esquimalt, à Victoria en CB. L’année suivante, Mme Gauthier déménageait en Allemagne où leur premier fils est né. Trois ans plus tard, elle revenait au Canada où leur second fils est né. Par entente mutuelle, pendant les deux décennies suivantes, Mme Gauthier a élevé leurs fils tandis que M. Dauphin continuait sa carrière exigeante. Lorsque les garçons terminaient leur secondaire, Christine est retournée aux études et a obtenu un Bac en études étrangères à l’Université Bishops, avec majeure en allemand et mineure en italien.

C’est pendant ses études universitaires que ses professeurs ont remarqué chez elle un talent remarquable pour l’écriture. Elle s’est donc jointe à son mari qui achevait d’écrire et de publier L’Anneau de Gabriele (Les Éditions Libre Expression, Montréal, 1998). Elle a aussi écrit, comme co-auteure, Plus Jamais la guerre, une (à date) trilogie racontant l’histoire d’une famille allemande fictive entre 1916 et les années ‘90. Les volumes 1 (L’Anneau, Les Éditions Veritas, 2016, une ré-édition de L’Anneau de Gabriele), 2 (Le Rendez-vous, Les Éditions Veritas, 2017) et 3 (La lettre, Les Éditions Veritas, 2017) ont suivi.

Retournée travailler en tant qu’administratrice de la clinique locale de vaccination, pendant la pandémie, Christine se consacre présentement au tome 4 de sa série de romans visant à faire connaître le quotidien des Allemands pendant le deuxième conflit mondial.

Marc Dauphin, MSM, CD, MD

Enrôlé dans les Forces armées canadiennes à dix-neuf ans, M. Marc Dauphin a complété sa période de service après sa graduation, dans la marine,  l’aviation et l’armée. Diplômé pendant son service comme médecin de l’air (Flight Surgeon), entre autres, cette spécialité lui a permis de devenir coroner lorsqu’il a réintégré les rangs civils.

Il a pratiqué et enseigné la médecine d’urgence tout en demeurant réserviste dans les Forces armées. Suite aux attentats du 11 septembre, il a accepté, en 2007, de remettre son uniforme pour effectuer une mission en Allemagne, à l’Hôpital des Forces armées américaines de Landstuhl, où nos blessés du conflit en Afghanistan étaient stabilisés avant leur rapatriement au pays. Dès son retour au Canada, on lui a demandé de prendre la charge de l’Hôpital multinational de l’OTAN, à Kandahar, en Afghanistan. Il a alors demandé de réintégrer la force régulière.

Pendant sa mission en Afghanistan, M. Dauphin a dirigé l’hôpital alors que l’établissement devenait le centre de traumatologie le plus occupé de la planète. Malgré ce taux d’achalandage, l’hôpital a maintenu son extraordinaire taux de survie (97 %), un record pour les annales, un record signé « Canada, » un record encore inégalé.

Décoré par le Gouverneur Général de la Médaille de Service Méritoire, M. Dauphin a terminé sa carrière dans les Forces armées à l’âge obligatoire (alors) de la retraite à soixante ans. Atteint d’un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) à la suite de ses deux missions, M. Dauphin s’est jugé incapable de pratiquer la médecine. Après avoir tâté dans la politique, il a finalement trouvé sa voie dans l’écriture et la présentation de conférences. Il compte, à ce jour, sept œuvres publiées.